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1 décembre 2005

Emile Allais et le telemark

Extrait du livre Ski Français paru chez Arthaud en 1937

La célèbre méthode officielle d’enseignement du ski de descente de la Fédération Française de Ski a largement contribué à la disparition du Telemark au profit du Christiania après les années trentes

allais1

Le grand champion de ski megevan Emile Allais a pratiqué le telemark, comme le montre la photo ci-dessus.

Il a aussi, dans un souci d’efficacité en compétition, largement contribué à faire disparaître (temporairement) le virage telemark des pistes.

Pour lui rendre justice, il a montré son interêt pour le renouveau du telemark en parainnant les Championnats de France de Telemark qui avaient eu lieu au Grand Bornand à l’aube de l’an 2000.

Replacée dans le contexte de son époque, son analyse était assez juste et même aujourd’hui, en terme d’efficacité la technique alpine reste très supérieure au telemark en matière d’efficacité pure, notre virage préféré quant à lui, reste le champion du retour d’informations sur le terrain et offre des sensations intenses.

Voici son texte :

Télémark

Ce virage ne correspond plus à la pratique actuelle du ski de descente parce qu’il n’est possible qu’à faible vitesse, et qu’il va à l’opposé des principes essentiels d’avancé et d’unité des jambes qui sont à la base de la trace directe et du christiania pur comme le christiania-ciseaux.

Il serait seulement utile, et encore est-ce contestable, pour effectuer des virages courts, à très faible vitesse en neige très profonde et lourde. Comme les stems, il se réalise par une mise de l’un des skis en position divergente (par ouverture des talons) par rapport à la trace originale, pour amorcer le changement de direction.

Définition du mouvement._ De la position en trace directe, porter un ski complétement en avant et le décharger, fléchir au maximum les articulations genou-cheville de la jambe restée en arrière. Garder par la flexion plus ou moins prononcée du buste sur le bassin, la perpendiculaire à la pente. Puis, écarter le talon du ski qui est en avant et déchargé, pour le mettre en position oblique, fermée par rapport au ski arrière. La spatule du ski arrière se trouvera, à ce moment, à la hauteur de la fixation du ski avant. En reportant le poids du corps sur le ski avant et surtout sur le mileu et le talon, puis en allégeant le ski arrière, le virage s’effectuera ; d’autant plus court et fermé que l’appui sur la carre interne du ski extérieur avancé sera plus prononcé.

Les skis seront ramenés au même niveau à la fin du virage, le corps se redressera, pour reprendre la position de trace directe et le skieur sera prêt pour un nouveau virage.

J’espère que vous avez bien digéré cette charmante description et j’attends vos réactions.

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Commentaires
M
Le virage télémark a bien changé avec le perfectionnement de l'équipement et les limites qui sont toujours poussées. Il faut gérer force, adresse, puissance physique et déséquilibre pour pouvoir faire ce que l'ont veut. Pour ma part, à basse vitesse je tombe mais avec les ski de GS je tourne télémark à haute vitesse sur de la glasse et je me sens comme sur un nuage.
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