Telemark sans visibilité
Le telemark en poudreuse maîtrisé, on se dit : "Super, je suis bon !".
Mais parfois la réalité nous impose un peu d'humilité.
Ce matin, je suis allé faire une petite rando au-dessus de Manigod, dans les Aravis : la Montagne de Sulens. Une course tranquille dans des alpages pas trop raides.
Il neigait et la visibilité était très moyenne.
Sous le sommet, il y avait une petite couche de poudreuse légère, on voyait mal le relief, mais la pente régulière permettait d'enchaîner facilement les virages, un vrai régal.
Puis, un peu plus bas, le brouillard fait son apparition : impossible d'anticiper, de percevoir le moindre relief. Le geste se fait moins sûr, plus hésitant. Sans regard plongeant quelques mètres plus bas pour prendre de l'information est préparer sa courbe, tout devant question de sensations, de correction immédiate. L'équilibre est précaire, on a l'impression d'être maladroit, de skier les yeux bandés. Les cuisses chauffent.
Il reste encore beaucoup de choses à parfaire.
Vive le telemark tout-terrain !